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Selon le baromètre 2017 de la Fondation April et BVA, presque 11 millions de Français apportent leur aide à un parent ou un proche en situation de dépendance. Le vieillissement de la population française soulève plusieurs problématiques, notamment la reconnaissance sociale de ces Français qui prennent de leur temps pour aider un conjoint ou un parent.

Une proposition de loi renvoyée

Début 2018, le député des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharéville, ainsi que ses collègues du groupe Gauche démocrate et républicaine, ont déposées une proposition de loi pour accorder davantage de droits aux proches aidants.
Cette proposition appelle à une augmentation de l’indemnisation financière pour les personnes dans l’obligation d’être en « congés de proche aidant ». Ce congé est actuellement autorisé pour une durée de un an dans la totalité d’une carrière professionnelle. La proposition de loi prévoit donc une augmentation de la rémunération, ainsi que la possibilité de plusieurs congés au cours d’une même carrière.
Le second axe de la proposition de loi est d’assouplir les modalités de ce congé suivant les différentes situations de perte d’autonomie pour lequel il est demandé. Pour se faire, le texte autorise un salarié à transformer son congé en activité à temps partiel sans que l’accord de son employeur soit nécessaire, ainsi qu’un élargissement de ses droits à la retraite.
Malheureusement, le 8 mars dernier, l’Assemblée nationale a voté une mention de renvoi de cette proposition de loi. Elle est aujourd’hui envoyée devant la commission des affaires sociales.

Les proches aidants à la recherche d’une reconnaissance sociale

Le débat sur les proches aidants est aujourd’hui ouvert et de nombreuses associations en faveur du handicap continuent de se battre pour faire valoir la situation délicate des personnes aidantes. 51% d’entres elles sont actives et subissent des retentissements sur leurs vies personnelles. S’occuper d’un proche dépendant prend parfois beaucoup de temps et peut mener à un surmenage psychologique et physique. La fatigue, les démarches administratives, les situations d’urgence, le manque de soutien moral sont des exemples de facteurs qui affaiblissent ceux qui ont fait le choix de dédier une partie de leur vie à leur entourage. La France a encore du chemin à parcourir pour reconnaître ces personnes comme de vrais partenaires des professionnels de santé…